Un a deux élèves par classe seraient victimes de harcèlement en Suisse

Entre 5 et 10% des élèves sont harcelés par leurs camarades en Suisse, relève la RTS . Un phénomène qui peut amener à l’échec scolaire, à l’arrêt de croissance et même au suicide.

Coups, insultes, brimades, menaces, humiliation, racket, le harcèlement entre camarades se traduit par une violence physique ou psychologique répétée et souvent difficile à identifier.

En Suisse, le phénomène concerne 5 à 10% des élèves, soit un à deux enfants par classe, selon deux études, l’une menée en Valais en 2012 et l’autre à Genève en 2013.

Risques de suicide

Plusieurs enquêtes soulignent qu’un enfant harcelé à l’école a quatre fois plus de risques de commettre une tentative de suicide à l’adolescence: “(les victimes) se sentent responsables et pensent qu’elles ont mérité une telle violence. Ceci les amène à se taire et à s’isoler encore plus”, fait savoir Tiziana Belucci d’Action Innocence.

Un phénomène amplifié par les nouvelles technologies – SMS et réseaux sociaux – par lesquelles les menaces et les insultes se propagent bien au-delà de la cour de récréation.

Selon Zoé Moody, co-auteure de l’étude valaisanne citée plus haut, il n’existe pas de profil-type chez les victimes: “Souvent, elles ne savent pas pourquoi elles sont choisies. On note des traits distinctifs mais qui peuvent s’avérer complètement anodins pour une personne extérieure au groupe, tels que la couleur des cheveux, la marque des chaussures ou une passion peu commune”.

Plan d’actions

Considéré comme un problème de santé publique, le harcèlement a fait l’objet d’études en Suisse romande ces dernières années. A Genève, le Département de l’instruction publique mène actuellement un plan d’actions de prévention et d’intervention, soutenu par la Confédération, auprès d’une dizaine établissements scolaires.

https://www.rts.ch/info/suisse/6718365-un-a-deux-eleves-par-classe-sont-victimes-de-harcelement-en-suisse.html

Temps Présent 14 janvier 2016

L’école, cet enfer

Ils s’appellent Aurélie, Ruben et Nicolas et ils ont accepté de briser le tabou des souffre-douleur. Moqués, frappés, harcelés par leurs camarades, ils se sont enfermés dans le silence durant des années. Le récit de ces trois rescapés de la scolarité obligatoire met en lumière le caractère sournois et destructeur du harcèlement scolaire, un phénomène dont les cantons romands commencent à prendre la mesure.

RTS